La cité des ténèbres : Cassie Clare dévoile un extrait de City of Lost Souls

Pour récompenser ses fans d'avoir encore voté et assuré le succès de Jace au "YA Crush Tourney", Cassie Clare nous fait parvenir un extrait de City of Lost Souls, le 5ème et avant-dernier tome de la saga La cité des ténèbres. Attention, cet extrait est... disons... déconseillé aux moins de 13 ans. Et encore... je dirais que c'est destiné à un public très très averti.
- Que se passe t-il ?
C'était Jace. Il venait de se frayer un chemin parmis la masse de danseurs. Presque tous les jeux de lumière se concentraient sur lui et des gouttes argentées s'accrochaient à ses cheveux dorés.
- Clary ?
- Désolée, dit-elle en se relevant. Je me suis perdue dans la foule.
- J'avais remarqué, dit-il. Une seconde, je dansais avec toi, et l'autre seconde, tu avais disparu et un loup-garou très obstiné essayait de me déboutonner mon jean.
Il prit la main de Clary et ses doigts encerclèrent doucement son poignet.
- Tu veux rentrer à la maison ? Ou bien préfères-tu dancer encore un peu ?
- Dancer encore un peu, dit-elle, le souffle court. Tout va bien ?
- Allez-y (Sebastien se tenait contre la fontaine, les mains appuyées derrière lui sur le rebord, son sourire comme les lames d'un rasoir). Ça ne me dérange pas de surveiller.
Une image traversa la vision de Clary : le souvenir d'une empreinte de main sanglante. L'image avait disparu aussi rapidement qu'elle était apparue et Clary fronça les sourcils. La nuit était trop belle pour penser à des choses désagréables. Elle se retourna et regarda un instant dans la direction de son frère avant de laisser Jace l'emmener vers l'arrière, dans la foule qu'ils traversèrent jusqu'à son bord, près de l'obscurité, là où la masse des corps se dispersait. Au moment où ils passèrent, les couleurs d'une boule de lumière éclatèrent au-dessus de leurs têtes en éparpillant de l'argent. Clary leva la tête et attrapa sur sa langue les gouttes délicatement salées.
Jace s'arrêta et la fit tournoyer vers lui. Elle sentait le liquide argenté glisser sur son visage comme des larmes. Jace l'attira contre lui et embrassa les gouttes salées comme il aurait chassé des larmes en les embrassant. Ses lèvres étaient chaudes contre son visage et elles la firent frissoner. Clary chercha après la fermeture-éclair de sa veste militaire et la fit descendre avant d'y glisser ses mains sur le coton de sa chemise, ses ongles éraflant légèrement ses côtes. Il s'immobilisa, le creux de sa main se posa sur son cou et il se pencha pour lui murmurer quelque chose à l'oreille. Personne n'aurait pu dire qu'ils dansaient encore : la musique hypnotique les entourait toujours, mais Clary le remarquait à peine. Un couple qui dansait passa et s'esclaffa avant de faire un commentaire moqueur en Tchèque : elle ne pouvait pas le comprendre, mais elle soupçonnait que l'essentiel se tienne à "prenez une chambre".
Jace fit un bruit agacé puis, de nouveau, l'emmena derrière lui et la fit traverser le restant de la foule vers un des renfoncements sombres qui s'alignaient le long des murs.
Ce renfoncement était conique, avec un piédestal de pierre bas au centre duquel s'élevait la statue d'un ange qui se tenait debout, sur un mètre environ. La statue était en basalte noir mais ses yeux étaient en verre, comme les yeux d'une poupée, et ses ailes étaient faites d'argent. Le sol était humide et glissant. Ils s'approchèrent d'un mur en dérapant et Jace s'y adossa avant de l'embrasser, lui donnant des baisers violents et avides. Il avait lui aussi un goût légèrement salé et il gémit lorsque la langue de Clary savoura cette saveur sur ses lèvres. Clary faufila ses mains dans les cheveux de Jace. Il faisait sombre dans le renfoncement et le Jace-obscur n'était qu'une esquisse d'or et de ténèbres. Elle s'aggripa aux pans de sa veste et les fit glisser sur ses épaules ; le vêtement tomba sur le sol et il le chassa d'un coup de pied. Ses mains passèrent sous sa chemise en lui éraflant le dos. Des doigts s'enfoncèrent là où sous la peau, la douceur couvrait la fermeté de ses muscles.
Il l'embrassa plus fort encore et les mains de Clary crochetèrent ses épaules alors qu'il suça sa lèvre inférieure avant de la mordre, lui envoyant à travers son corps une onde de plaisir mêlé à la douleur. Elle se tortilla pour se coller davantage à lui et elle sentit sa respiration s'accélérer ; elle sentait le sang dans sa bouche, salé et chaud. C'était comme s'ils voulaient se déchirer l'un l'autre, pensa t-elle, grimper l'un à travers l'autre et respirer à travers les poumons de l'autre, partager ensemble les battements de leur coeur, même si cela les tuerait. Il y avait du sang sous ses ongles, là où elle lui avait griffé le dos.
Jace la poussa vers l'avant et les fit tourner ensemble pour la coincer entre son corps et le mur. Lorsqu'ils pivotèrent, il heurta le bord de la statue de l'ange et la propulsa à terre, aux pieds de Clary, la fracassant en un nuage de poussière de marbre. Il rit et se laissa tomber à genoux devant elle, autour des restes de la statue brisée. Ses yeux tombèrent sur lui avec stupeur lorsque ses mains glissèrent au-dessus de ses bottes, sur ses jambes nues, jusqu'à la dentelle qui ornait le rebord de sa robe à bretelles. Elle prit une inspiration tandis que les mains de Jace glissèrent comme de l'eau et se faufilèrent sur la soie, à sa taille, et s'agrippèrent à ses hanches.
- Qu'est-ce que tu fais ? murmura t-elle. Jace ?
Il leva les yeux vers elle. L'étrange lumière du club transformait ses prunelles en une palette de couleurs hachées. Son sourire était malicieux.
- Tu peux me dire de m'arrêter dès que tu en as envie, dit-il. Mais tu ne le feras pas.
- Jace...
Ses mains fouragèrent dans la soie de sa robe et relevèrent l'ourlet. Il se pencha pour embrasser ses jambes, pour embrasser la peau nue, là où ses bottes s'arrêtaient, ses genoux (qui l'eût crû que des genoux pouvaient être aussi sensibles ?), puis plus haut, là où personne ne l'avait jamais embrassée. Les baisers étaient légers, et même si son corps se raidissait pour lui dire qu'elle en voulait plus, sans savoir quoi, sans savoir ce qu'elle voulait exactement, mais quelle importance, car lui semblait savoir de quoi il s'agissait. Elle fit basculer sa tête en arrière, contre le mur, les yeux à moitié fermés, n'entendant que les battements de son coeur comme un tambour dans ses oreilles, qui se faisait de plus en plus pondéré.
Traduction : Les carnets de Sophie. Reproduction totale ou partielle interdite.

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3 commentaires:

  1. Je viens de la lire en anglais ! c'est incroyable ... Cassie ne nous donne pas la fin !!! Attendre c'est de la torture ! Il y a pas longtemps elle a posté la scène du tome 3 après l'explosion du manoir complète et du point de vue de Jace !!!!!!!! C'est noël avant l'heure !

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  2. @Petite croqueuse de livres : c'est pour nous récompenser de notre fidélité et de notre enthousiasme sans failles ! :D

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  3. @Sophie : Oh oui !!! et on l'aime notre Cassie !!!

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